- Bonne matinée!, fit une voix entrant par la porte
Tamyra leva les yeux de son travail duquel elle n'avait pas décollé depuis son arrivée sauf pour se faire un café dans la cafetière dans un coin de la salle et personne n'était entré non-plus. C'était l'enseignant de mathématiques qui l'avait guidée le soir précédent.
-Bonjour, répondit la scientifique
- J'espère que je ne vous dérange pas, au moins, dit le professeur en venant s'asseoir à côté d'elle.
- Pas le moins du monde, je suis plutôt contente de prendre une pause, ce travail me demande beaucoup de concentration, dit-elle en lui adressant un de ses sourires discrets.
- Eh bien voilà, je voulais vous parler, à propos d'hier, dit le matématicien en perdant sa chaleur pour un certain malaise. J'imagine que vous me comprendrez mais je voulais vous dire que je vous ai en quelques sortes mentit hier soir au sujet des évènements...
Tamyra perdit elle-aussi son expression chaleureuse et devint sérieuse tandis que son collègue prenait une courte pause.
- J'ai cru qu'il serait peut-être préférable de chercher à vouys rassurer hier soir avec ce qui s'est passé et je m'en excuse mais enfin, je crois bien qu'il faut que la vérité sorte.
Il prit une autre pause et poursuivi sans qu'elle dise un mot.
- Je vous avait parlé de notre directeur, M. Mézerette et vous avez sûrement compris qu'il s'agissait d'un homme d'expérience en ce qui concerne le manoir mais c'ètait faux. M. Mézerette, notre nouveau directeur, est entré en fonction hier soir et ce, après vous. C'est donc pourquoi vous n'avez pas eu la chance de le rencontrer. Évidemment, comme moi, vous aurez bientôt la chance de le faire mais je crois que vous vous comporterez différemment avec lui si vous savez qu'il n'est pas très expérimenté en matière de cet établissement. Vous comprenez?
- Oui, oui, je comprend, dit Tamyra en gardant son air sérieux.
- C'est notre secrétaire et le professeur de musique qui ont assuré l'intérim et c'est eux que vous avez entendus hier soir. Notre ancient directeur, M. Besmion, a fait dernièrement une crise de surmenage dû... enfin... il a dû prendre une retraite anticipée, vous comprenez...
La scientifique lui fit un signe de tête. Elle comprenait... qu'on lui cachait encore des choses...